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ABONDANCE UNE SORTIE EN DEMI-TEINTE

Beethoven, là où les mensurations font défaut. Les filles de Beethoven se démarquent dans leurs mensurations. La taille (109), la largeur de poitrine (101) et les profondeurs (117/113) ne pèchent pas. Les bassins (124) sont très bien dimensionnés. Les mamelles sont plus dans la normale (107), mais dotées d'excellents trayons (119). Dommage qu'il soit si peu variable avec son origine Oclin/Nathan, le neveu et l'oncle, par Écaille, arrière-grand-mère paternelle et maternelle de Beethoven.

Pas de crack en Isu mais un géniteur qui marque en morphologie et surtout un Naïf très original, Bunny, plus aisé à placer que le premier sorti en 2011.

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RETOUR SUR LE PLANCHER DES VACHES POUR LE SCHÉMA ABONDANCE. Après avoir tutoyé les sommets l'an dernier avec Ardéchois (Nucléair), aujourd'hui à 153 points d'Isu, la sortie des index 2013/2 voit quatre nouveaux à moins de 130 d'Isu. Pour autant ces géniteurs, sans être au top, ont des qualités qui méritent une certaine attention. Celle de Beethoven, à 125 d'Isu, est la morphologie assez complète (116) qu'il imprime. Ses filles sont bien proportionnées, grandes (109) et profondes (117/113). Les bassins (124) sont parfaitement dimensionnés avec beaucoup de largeur (124/114). Les aplombs (99) sont normaux et la mamelle plutôt bonne (107). On y appréciera surtout les trayons (119) courts (78) et fins (89). Dommage qu'il soit si peu variable avec son montage Oclin/Nathan, le neveu et l'oncle, et son coefficient de parenté très haut avec la population de vaches à accoupler (6,9).

BUNNY, UN DEUXIÈME NAÏF PLUS FACILE À UTILISER POUR APPORTER DE LA VARIABILITÉ

Pour la variabilité, c'est à Bunny qu'il faut s'intéresser. À partir de 2003, la race avait eu l'audace de créer des fils de Naïf pour les tester dans l'espoir de réactiver la lignée Amiens. Après Vaccin, remis en lice mais difficile à utiliser à 91 d'Isu et 84 en morphologie, le schéma abondance a la satisfaction de voir sortir Bunny. À 122 points d'Isu, les réticences à le placer dans les plannings d'accouplement ne sont plus de mise... si tant est que l'on veuille vraiment prendre la question de la variabilité à bras-le-corps dans les élevages. Pour un Naïf, il s'en sort honorablement en morphologie (102), avec des animaux qui ne manquent pas de puissance. Roxanne, sa mère, la Nucléair de testage championne au National de Megève (Haute-Savoie), est passée par là. Les filles de Bunny sont grandes (118), larges de poitrine (107) et profondes (108/114). L'aptitude bouchère est normale (100) comme les Naïf (98), et les bassins un ton au-dessus (114/108). L'amélioration est nette dans la mamelle (94/77) et les trayons (90/75). Plus facile donc de lui trouver des supports. En revanche, Bunny reste en aplombs (83) un Naïf (80) tout craché. Dommage.

Autre source de satisfaction, son niveau laitier correct à 290 kg. Naïf pointe aujourd'hui à - 603 kg de lait. Le profil des taux est aussi plus équilibré (TB/TB : 0/2,2). Il y avait un autre Naïf dans la série de testage, Budet, un grand laitier (867 kg) mais trop juste en morphologie (87) pour être proposé tel quel. Il sera en revanche utilisé comme père à taureaux.

À 126 points d'Isu, Bob sera, lui, très délicat à placer du fait de son origine Nucléair très répandue. Ce n'est pas pour rien qu'il affiche un 7,0 de coefficient de parenté. Pour un fils de Nucléair, Bob déçoit en morphologie (93/115). Il sort avec un profil neutre sur tous les postes mais plutôt sous la moyenne. Mauvaise pioche aussi pour un Nucléair sur les cellules (- 1,0/0,8), mais bonne surprise en vitesse de traite (99/77). Le niveau de lait est correct (290 kg) et les taux bien orientés (TP/TB : 1,2/0,7). Mais quel est l'intérêt, au final, d'utiliser ce Nucléair à 126 points d'Isu quand on a un Ardéchois numéro un racial tout aussi peu variable mais à 153 d'Isu ?

Si Biscuit, à seulement 116 d'Isu, est au catalogue, ce n'est pas non plus pour son pedigree - Normand (souche Faucon)/Guignol (souche Rêveur) - très classique qui le crédite d'un 6,7 en coefficient de parenté. Cela le cantonnera à quelques accouplements sur la souche Ingénieur, là où il faut doper le TB (4,8). Car c'est son seul vrai argument qu'apprécieront sûrement et surtout tous les producteurs fermiers de reblochon.

JEAN-MICHEL VOCORET

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